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Le Dr. Longondo libéré sous cautions après 17 jours de détention
Le Dr Eteni Longondo, l’ancien ministre de la Santé de la République démocratique du Congo, a été libéré sous caution mardi, après avoir passé 17 nuits dans la prison principale de Kinshasa. Il fait face à des accusations de détournement de fonds de 6 millions de dollars alloués à la lutte contre la pandémie de Covid entre le 9 septembre 2019 et le 28 avril de cette année. A Maurice, un parallèle avec cette procédure pour des détournements de fonds ne fait même pas l’objet de quelque considération policière ou juridique.
L’ancien ministre congolais de la Santé a été incarcéré le 27 août après une audience de cinq heures au parquet. Selon son avocat, Hugues Pulusi Eta, le Dr Longondo, allié de l’actuel président Félix Tshisekedi, a jusqu’ici rejeté l’accusation de détournement de fonds dont il fait l’objet. La date de son procès est encore inconnue.
Son prédécesseur, le Dr Oly Ilunga, a été reconnu coupable, en mars de l’année dernière, de détournement de fonds destinés à lutter contre l’épidémie d’Ebola la plus meurtrière en RD Congo. Il purge actuellement une peine de cinq ans d’emprisonnement.
A Maurice, même si les détournements de fonds sont désormais avérés, notamment avec l’allocation de contrats à des entités qui n’opèrent pas dans le secteur de la santé, le titulaire du portefeuille de la Santé ne fait l’objet d’aucune enquête pour déterminer soit sa responsabilité, voire sa culpabilité, dans cette procédure viciée.
Ces allocations de contrats, rappelons-le, concernent des proches du pouvoir dont les pratiques mafieuses vont jusqu’à l’élimination physique de ceux pouvant les compromettre. L’enquête judiciaire sur le décès de Soopramanien Kistnen, agent du MSM dans la circonscription du Premier ministre lui-même, aura amplement démontré l’implication de certains responsables de la police nationale bien disposés à maquiller un crime odieux en suicide. Le commissaire de police par intérim peut compter sur le soutien de la presse généraliste pour ses relations publiques : il n’a pas à répondre aux questions au sujet de ceux qui sont chargés de ces enquêtes. En attendant qu’elles lui soient posées.