Les frères Gupta visés par une procédure d’extradition

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Les « amis » de Zuma doivent répondre des accusations d’enrichissement au détriment de l’Etat

Accusés de s’être enrichis au détriment de l’Etat grâce à leur relation avec l’ancien président Jacob Zuma, les frères Gupta font l’objet d’une procédure d’extradition entamée par les autorités sud-africaines auprès des Emirats Arabes Unis.

Les procureurs sud-africains ont promis de ramener « au pays » les frères Gupta, pour qu’ils soient jugés pour des délits présumés commis sous le régime de leur « ami » et ancien président Jacob Zuma. D’origine indienne, Atul et Rajesh Gupta ont fui l’Afrique-du-Sud et vivaient depuis cinq ans aux Emirats Arabes Unis (EAU), où ils ont été arrêtés le 7 juin dernier.

« En vertu du traité d’extradition entre l’Afrique du Sud et les Emirats arabes unis, l’Afrique-du-Sud dispose de 60 jours à compter de la date de l’arrestation pour soumettre la demande officielle d’extradition », a déclaré mercredi Mthunzi Mhaga, le porte-parole de l’Autorité nationale des poursuites (NPA). Selon M. Mhaga, la NPA avait déjà soumis la demande de mandats d’arrêt provisoires par les voies appropriées – une formalité qui doit être respectée. « La NPA est en bonne voie pour finaliser ce processus en étroite consultation avec les autorités compétentes des Emirats arabes unis, et Interpol le cas échéant, en respectant pleinement les obligations juridiques nationales et internationales en matière d’extradition », a-t-il ajouté.

Mthunzi Mhaga a indiqué que les aspects diplomatiques et politiques étaient traités en parallèle par ses collègues des ministères de la Justice et des Relations internationales et de la Coopération. Il a fait ressortir que les processus d’extradition étaient complexes et que chaque ministère – en fonction du pays concerné – avait sa dynamique propre. « Nous avons déjà expliqué pourquoi nous ne ferons pas de commentaires sur les aspects juridiques de l’affaire à ce stade précoce, et cela reste notre position pour des raisons juridiques importantes et spécifiques au dossier », a déclaré le fonctionnaire.

Commentant les récents articles défavorables concernant l’apparente « mauvaise gestion » du processus par la NPA, ou son incapacité à répondre aux demandes des EAU, il les a considérés « irresponsables ». « Ces articles ne sont pas exacts et doivent être rejetés comme des spéculations dangereuses ou des attaques à motivation politique et personnelle visant à saper la NPA et son leadership au cours de ce processus », a-t-il déclaré.

M. Mhaga n’a pas caché son inquiétude au sujet de « la désinformation et la spéculation généralisées sur la façon dont la NPA et ses dirigeants gèrent ce processus juridique complexe ». « Bien que nous reconnaissons l’intérêt du public dans cette affaire, nous devons nous concentrer sur l’exécution de notre mandat constitutionnel et de nos responsabilités sans distraction, et sans crainte ni faveur », a-t-il indiqué.

Les frères Gupta ont vécu en Afrique-du-Sud de 1993 à 2018 avant de fuir la justice sud-africaine pour vivre à Dubaï, jusqu’à l’arrestation, il y a deux semaines, de deux d’entre eux.


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