Covid-19 : Cuba entame la procédure d’évaluation de son vaccin Abdala

Vous avez aimé cet article, vous pouvez le partager. Merci d'en faire profiter à d'autres.

Temps de lecture : 3 minutes
Le vaccin cubain, qui utilise une technique similaire au Novavax américain, est le premier vaccin anti-Covid 19 développé et produit en Amérique latine et dans les Caraïbes.

Ce vaccin utilise une protéine recombinante efficace à 92,28%,

Selon une information publiée sur Twitter par le Groupe d’entreprises des industries biotechnologiques et pharmaceutiques de Cuba (BioCubaFarma), l’échange formel entre le Centre de génie génétique et de biotechnologie (CIGB) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en vue de lancer la procédure d’évaluation du vaccin Abdala contre la covid-19 a débuté en mars.

« L’OMS a été informée que le dossier était prêt à être examiné par les spécialistes », a indiqué l’institution. En juillet 2021, le Centre de contrôle étatique des médicaments, des équipements et des dispositifs médicaux (CECMED), en tant qu’organisme de réglementation, a délivré l’autorisation d’utilisation d’urgence du vaccin Abdala, ce qui en fit le premier vaccin anti-sars-cov-2 développé et produit en Amérique latine et dans les Caraïbes, avec une efficacité de 92,28 %.

C’est en mars 2021 que Cuba a commencé à vacciner 124 000 travailleurs de la santé avec Abdala, son deuxième candidat-vaccin anti-COVID-19, dans le cadre d’un test à grande échelle auprès de populations à risque. Les essais cliniques de phase 3 avaient été menés parallèlement auprès de 48 000 volontaires. Les deux tests ont été effectués à Santiago de Cuba, Guantanamo et Bayamo, dans l’est du pays.

D’autres vaccins déjà à l’essai

Les autorités cubaines avaient également lancé toujours en mars 2021 deux autres études d’intervention avec le candidat-vaccin Soberana 2, également en phase 3, la dernière avant l’approbation finale. L’une d’elles impliquait 150 000 travailleurs de la santé et l’autre, 1,7 million d’habitants, dont les sportifs qui avaient été qualifiés pour les Jeux olympiques de Tokyo.

En décembre 2021, les autorités de BioCubaFarma avaient expliqué que, suite à la décision de transférer la production des immunogènes à la nouvelle usine située à Mariel, il avait fallu adapter la documentation à envoyer à l’OMS.

Par ailleurs, l’Institut Finlay et le CIGB travaillent à la présentation des données des études cliniques des vaccins Soberana 01 et Mambisa au CECMED dans un avenir proche.

Ces deux études, menées auprès de volontaires et sans placebo (tous reçoivent directement le vaccin), se poursuivront jusqu’à mai. L’objectif est de prouver à grande échelle l’efficacité des deux formules avant même le feu vert final, avait expliqué Rolando Pérez le directeur de Science et Innovation du groupe pharmaceutique d’État BioCubaFarma. Ces projets utilisent une protéine recombinante, une technique également utilisée par l’entreprise américaine de biotechnologie Novavax.

Par ailleurs, en avril 2021 BioCubaFarma a présenté à l’autorité de régulation « la demande d’essais cliniques des candidats-vaccins Soberana 1 et Soberana 2 sur la population pédiatrique ». « Une première étape » de ces essais concernera les enfants « de 12 à 18 ans », puis ceux de « 5 à 11 », avait indiqué Rolando Pérez.

Le gouvernement cubain avait lancé sa campagne de vaccination en juin, avec Abdala, ce qui devenait alors le premier vaccin anti-coronavirus conçu et produit en Amérique latine.

Sous embargo américain depuis 1962, Cuba a commencé à développer ses propres vaccins dans les années 1980 et aujourd’hui 8 des 11 vaccins de son programme d’immunisation sont produits localement. Le pays est aussi réputé pour la qualité de la formation de son personnel médical qui procède à des interventions remarquées dans de nombreuses zones du globe en matière de gestion des pandémies, dont celle d’Ebola par exemple.


Vous avez aimé cet article, vous pouvez le partager. Merci d'en faire profiter à d'autres.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.