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Les Sud-Africains sont invités à contribuer aux frais légaux de l’ancien président Jacob Zuma, accusé de corruption, notamment pour une affaire de pots-de-vins touchés dans le cadre d’un contrat d’armement signé avec l’entreprise française Thalès, il y a plus de vingt ans. Actuellement en prison pour outrage à la justice, le procès intenté à Jacob Zuma a été suspendu puisqu’il doit subir une série d’interventions chirurgicales.
Selon la présidence, les frais de justice de M. Zuma auraient coûté au moins 1,1 million de dollars. Une partie des frais dans cette affaire avait été pris en charge par l’État, mais une décision de justice, confirmée en avril dernier, a ordonné le remboursement d’au moins 1,17 millions de dollars.
La Fondation Jacob Zuma a fait un appel aux dons par le biais d’une affiche diffusée sur Twitter. L’affiche, assortie des coordonnées bancaires afin de recevoir les participations, montre l’ancien président le poing levé. La Fondation affirme que l’ancien président croule désormais sous les dettes. Les supporters de Jacob Zuma sont donc priés de mettre la main à la poche pour leur leader !
Si certains se disent prêts à l’aider sur les réseaux sociaux, beaucoup de Sud-Africains s’offusquent d’une telle demande alors que Jacob Zuma est justement accusé d’avoir pillé les caisses de l’État. L’ancien chef de l’État de 79 ans est, en effet, accusé d’avoir contribué à détourner plusieurs milliards de dollars tout au long de sa présidence. Il est plus précisément poursuivi d’ailleurs pour une affaire de pots-de-vins touchés dans le cadre d’un contrat d’armement signé avec l’entreprise Thalès, il y a plus de vingt ans. Jacob Zuma avait également dû rendre près de 585 000 dollars de fonds publics utilisés pour rénover sa résidence privée.
Zuma encore désigné « président Téflon », avait été surnommé ainsi pour sa capacité à échapper à la justice. Sa toute dernière tentative dans ce registre avait d’ailleurs provoqué des émeutes durant plus d’une semaine en Afrique du Sud. Le saccage des centres commerciaux et les pillages qui s’en sont ensuivis ont valu à l’Afrique du Sud un bilan financier désastreux.
Les services correctionnels sud-africains ont émis un communiqué le 15 août pour informer de l’intervention chirurgicale du détenu Zuma qui purge sa peine de quinze mois pour outrage à la justice. Les soins qui lui sont procurés sont conformes aux droits constitutionnels reconnus à tous les citoyens du pays, rappelle le communiqué des services pénitenciers.