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Le Leader d’En Avant Moris nie toute rencontre avec Pravind Jugnauth ou Navin Ramgoolam
Expansion d’EAM au-delà du No 19
Patrick Belcourt contredit les propos de Roshi Badhain qui a d’abord prétendu qu’il aurait eu une rencontre avec Pravind Jugnauth puis avec Navin Ramgoolam. Le Leader d’En Avant Moris (EAM) se dit amusé et en même temps agacé par les insinuations du dirigeant du Reform Party (RP), mais a tenu à démentir ces rumeurs qui, selon lui, entament la crédibilité de son ancien partenaire.
« Il dit avoir des preuves de ma rencontre avec Navin Ramgoolam. Eh bien, tant mieux. J’invite la presse à exiger qu’il les produise. La seule preuve que l’on va obtenir c’est que Roshi Badhain est un affabulateur », déclare Patrick Belcourt. Le Leader d’EAM nous a expliqué qu’il était sur le départ pour la France avec sa famille et c’est pour cela qu’il n’a pas eu le temps d’émettre un communiqué pour démentir les propos de Roshi Badhain.
Il se dit amusé et en même temps attristé que « Roshi Badhain se comporte comme ces individus qui veulent croire à des histoires d’infidélité parce qu’ils ont été largués ». Il explique avoir tout fait pour éviter d’embarrasser son homologue du RP lorsque son parti a pris la décision de mettre un terme à leur collaboration. « Je n’ai fait aucune déclaration pouvant porter atteinte à la dignité de Roshi Badhain, mais je ne peux l’empêcher d’agir comme il le fait. Par contre, il a tort de penser que je vais rester tranquille quand il s’engage dans des histoires qui n’existent que dans son imagination », explique Patrick Belcourt.
Des sources qui viennent de faire défection au Reform Party expliquent s’être rendus compte que Roshi Badhain éprouverait du mal à s’accomoder des réalités qui ne lui seraient pas favorables. « Dès qu’il est contrarié, il peut rentrer dans des phases colériques et insulte tout son entourage. D’ailleurs, c’est pour cela que tout le monde l’abandonne au fur et à mesure. Il s’en va même jusqu’à nous dire qu’il s’en fout aujourd’hui d’être candidat aux prochaines élections », nous explique l’un de ceux-là.
Du côté d’EAM, la rupture d’avec le RP aura été « un bienfait, surtout au No 20 ». Notre interlocutrice nous assure qu’il y a un retour de tous ceux qui avaient subi des pertes dans l’affaire BAI. « Il faut bien admettre que cette partie de l’électorat nous avait boudé quand on a fait alliance avec le RP. On ne peut nier ce retour en masse aujourd’hui. Le No 20 affiche le même dynamisme qu’au No 19 désormais », nous dit-elle.
La dynamique d’EAM va au-delà des circonscriptions 19 et 20 toutefois. Au sein du PTR, certains considèrent que Navin Ramgoolam aurait trop tardé pour trouver un arrangement avec Patrick Belcourt : « C’est clair que Belcourt n’est pas quelqu’un qui attend sagement sur le banc de touche. Il s’est engagé dans un autre match et sa popularité est en train de s’étendre ». Ainsi, la perspective d’un arrangement pour que Belcourt soit l’unique candidat de l’alliance rouge-bleu-mauve au no 19 est déjà un mort-né.
« C’est Belcourt qui décide qui seront les élus du No 19 ». « Li mem boss. Sel politisyin ki finn rékonet ki Badhain péna so plas isi », avancent quelques agents bleus et mauves. « C’est lui le patron. Il a contrecarré Paul [Bérenger] ouvertement dans la presse, mais il a montré qu’il avait du respect pour lui », nous explique un ex-agent mauve qui est désormais un activiste volontaire d’EAM.
Au MSM, on avance même qu’EAM est déjà en train de travailler les circonscriptions 17 et 18 et qu’il y a une inflexion dans des régions rurales. « C’est étonnant que Badhain ne s’en soit pas rendu compte. On n’a pas besoin d’une agence de renseignement pour cela. Nous savons qu’EAM favorise la formule où les gens s’organisent sur le terrain et se joignent ensuite à EAM comme une organisation régionale », nous explique un interlocuteur du MSM. A le croire, Il y a un embryon qui est déjà constitué au No 6, et il y en un autre qui est en train de se constituer au No 14. Affaire à suivre.
