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Les essais cliniques pas rendues publiques
Bharat Biotech a demandé le rejet d’une requête déposée par le Dr Jacob Puliyel, un scientifique et médecin basé au Kerala, dénonçant la non-divulgation des détails du processus de validation du vaccin Covaxin et l’administration forcée de ce vaccin aux enfants. Le procès est engagé contre Bharat Biotech, la société basée à Hyderabad, et le Serum Institute of India qui fabrique Covishield.
Le pétitionnaire du PIL a soutenu que Bharat Biotech et le Serum Institute of India n’ont pas rendu publiques les données des essais cliniques relatives à l’efficacité et aux effets indésirables des vaccins. Puliyel a allégué que le consentement éclairé des parents n’avait pas été demandé et que les enfants recevaient le vaccin de force par le gouvernement.
La semaine dernière, le fabricant de Covaxin, Bharat Biotech, a déclaré à la Cour suprême qu’il avait fait toutes les divulgations publiques requises sur les données cliniques de l’essai de phase III du vaccin contre le Covid-19, comme l’exigent les directives de l’OMS, mais n’a pas précisé s’il était sans danger pour les enfants de moins de 18 ans.
En effet, dans ses soumissions écrites devant la Cour suprême indienne, Bharat Biotech n’a fait aucune mention des avantages et des inconvénients de l’administration de Covaxin aux enfants de moins de 18 ans. Des enfants entre 15 et 18 ans ont bien été inoculés en masse avec Covaxin. Plus de 56 millions d’enfants de ce groupe d’âge ont reçu la première dose, tandis que plus de 36 millions ont reçu les deux doses.
Comparaissant devant les juges L. Nageswara Rao et B.R. Gavai, l’avocat principal de Bharat Biotech, Guru Krishna Kumar a déclaré que les allégations non fondées contre les vaccins « sont susceptibles de provoquer l’hystérie et la panique pendant la pandémie mondiale et de promouvoir l’hésitation à la vaccination ». Kumar a déclaré que pour ce seul motif, la plainte devrait être rejetée.
Le Sollicitor General Tushar Mehta, comparaissant pour le gouvernement central, a déclaré aux juges qu’« il n’y a pas de mandat de vaccination. Les gens sont seulement encouragés à se faire vacciner ». L’avocat Prashant Bhushan, comparaissant pour le pétitionnaire, a fait valoir, pour sa part, que certains États tels que le Madhya Pradesh avaient rendu les vaccins Covid obligatoires et les avaient liés à la réception de rations et d’autres prestations gouvernementales.
Le juge Gavai a cependant noté que le Madhya Pradesh avait déclaré qu’il n’avait pas rendu les vaccins obligatoires et que l’ordonnance liant l’inoculation à la fourniture de rations et d’autres avantages avait été retirée.
Le tribunal a réservé son verdict.