Vaccins Covid-19 : Le G7 s’implique financièrement pour vaincre les inégalités mondiales

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Le président français, Emmanuel Macron, a proposé, jeudi 18 février, dans un entretien au quotidien britannique Financial Times, que les pays riches transfèrent de 3 % à 5 % des vaccins contre le Covid-19 qu’ils ont en stock au continent africain, qui en manque cruellement. Réunis en visioconférence vendredi, les chefs d’Etat et de gouvernement du G7 ont accru leurs promesses de financement pour le programme européen Covax afin de fournir des doses de vaccins aux pays les plus pauvres. Ils ont aussi salué le retour des Etats-Unis dans le dialogue multilatéral et appelé les autres Nations, notamment la Chine, à y participer.

Campagne de vaccination à l’agenda du G7, Macron à la manoeuvre à l’Elysée

« Si on laisse s’installer l’idée que des centaines de millions de vaccins sont en train d’être faits dans les pays riches et qu’on ne commence pas dans les pays pauvres, c’est insoutenable », estime le président français. « C’est plutôt une accélération des inégalités mondiales inédite » et « c’est politiquement insoutenable à terme parce que c’est ce qui permet d’installer une guerre d’influence des vaccins. Et vous voyez bien la stratégie chinoise, la stratégie russe aussi », ajoute-t-il.

« L’objectif est d’embarquer un maximum de partenaires européens et non européens. Mais si tout le monde n’est pas on board, la France s’engagera » et donnera ces 5 % de doses, a précisé l’Elysée. Il s’agira soit de dons, soit de ventes à bas prix.

« Faire du vaccin un bien public mondial »

Emmanuel Macron

Au total, les leaders du G7 ont annoncé une aide de 7,5 milliards de dollars pour la vaccination anti-Covid. Le président américain Joe Biden a promis, lors de la réunion du G7, 4 milliards de dollars pour le dispositif Covax de vaccination anti-Covid, a indiqué jeudi la Maison Blanche. Une première tranche de 2 milliards de dollars sera débloquée « très rapidement », a indiqué un haut responsable américain. Une deuxième tranche de 2 milliards sera progressivement débloquée sur deux ans, en 2021 et 2022.

L’Union européenne, quant à elle, a indiqué le doublement de sa contribution, à 1 milliard d’euros. L’Allemagne, de son côté, va apporter 1,5 milliard d’euros supplémentaires après un premier engagement de 600 millions.

« Cela n’a aucun impact sur le rythme de la stratégie vaccinale [dans les pays concernés par ce transfert]. Ça ne la ralentit pas d’un jour, compte tenu aujourd’hui de l’utilisation de nos doses », a fait valoir Emmanuel Macron. D’autant, avance-t-il, que cette démarche est dans l’intérêt des Européens notamment, dont de nombreux ressortissants ont des proches ou de la famille par-delà la Méditerrannée.

Clientélisme diplomatique…

Il eat aussi question de solidarité dans cette démarche et, pour Emmanuel Macron, « un engagement plus important, y compris financier » dans le dispositif Covax pour assurer une distribution équitable des vaccins. Le chef de l’Etat français estime même qu’il faudrait « mettre une très forte pression » sur les grands laboratoires pharmaceutiques pour accroître la production de vaccins. S’ils « ne jouent pas le jeu de la coopération, immanquablement montera, dans tous nos pays, la question politique de la propriété intellectuelle », ainsi que « le débat des surprofits faits sur la raréfaction du vaccin ».

Le mécanisme de dons de doses est, par ailleurs, ouvert aux Russes et aux Chinois. Une part de l’explication de cette résolution rapide du G7 se trouve au carrefour de ces enjeux de clientélisme diplomatique. « Les Chinois rappellent souvent leur adhésion au multilatéralisme, ils ont l’occasion avec Covax d’en faire la preuve, plutôt qu’une approche bilatérale avec une logique de diplomatie vaccinale, voire de clientélisme », relève Paris.

Une orientation que les Mauriciens connaissent bien avec notamment, un variant local montrant une relation entre Port-Louis et Delhi sérieusement affectée par la compétition entre Pravind Jugnauth et Navin Ramgoolam pour prospecter le vote hindou par ses réseaux nationalistes. Ce virus opère aussi une mutation chez les bérengistes qui, depuis belle lurette, se sont adaptés au désir irrépressible de leur patron de chevaucher un canasson vaish dans la course au pouvoir. Aucun laboratoire ne s’aventure à développer un vaccin contre le crétinisme partisan.


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