L’IFM redéfinit ses proximités : Penser l’œuvre et sa mise en chantier

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Présentation, à la Résidence de France à Floréal, des « chantiers » de l’IFM par sa directrice, Muriel Piquet-Viaux et SE Mme Florence Caussé-Tissier, l’ambassadrice de France à Maurice .

L’Institut français de Maurice (IFM) entame la saison culturelle 2021 en confiant des chantiers à des artistes en résidence de création in situ afin de réaliser ces objectifs d’ouverture, d’innovation et de proximité. Pour répondre à ses nouvelles orientations et se projeter dans le futur, l’IFM repense ses actions et ses interactions en cherchant à intégrer des initiatives pour « mettre l’usager au cœur de son espace ».

Ces « chantiers de l’IFM » visent à apporter de nouvelles dimensions à la culture en proposant à divers publics – artistes et créatifs, femmes entrepreneures, étudiants et éducateurs, habitants de la localité et autres acteurs de la société civile – de créer « un espace d’interaction réelle et évolutive avec la société mauricienne ». Le vœu culturel de l’IFM était renforcé par l’expression d’une volonté politique, puisque l’annonce de la démarche par Muriel Piquet-Viaux, la directrice de l’IFM, le 15 janvier dernier, se faisait en la Résidence de France à Floréal en binôme avec Mme Florence Caussé-Tissier, l’ambassadrice de France à Maurice.

La nouvelle orientation de l’IFM cherche à intégrer les notions de l’espace et du temps en s’inscrivant sur les axes de « territoire » et de « durabilité ». La mise en chantier veut puiser de la culture numérique pour passer de l’immanence des locaux de la rue Julius Nyéréré à la transcendance d’un « lieu engagé, ouvert à tous ». Au-delà des murs, il faut aussi considérer l’édition 2021 de la Nuit des Idées pour le réaliser. Célébrée à travers le monde sous la thématique « Proches », elle s’est décliné à Maurice le 27 janvier dernier avec un sujet ayant une résonnance locale : « Voisins, Voisines ». L’événement prenant la forme d’une fête des voisins célébrée dans la ville de Rose-Hill, celle considérée la plus tournée vers la culture, les participants s’accordaient « une nuit pour changer notre approche des choses » et « s’interroger sur les nouvelles solidarités qui nous réunissent ».

L’objectif est ambitieux car ce chantier de la redéfinition de la politique culturelle de la France à Maurice invite à repenser la proximité jusqu’au mois de juin. Vaste programme puisque être « proches » implique une réflexion sur l’entretien du lien social au moment où s’opère de multiples changements, qu’il s’agisse des opportunités offertes par les nouvelles technologies de communication. Celles-ci établissent bien des liens entre les individus et le reste du monde, mais en même temps elles produisent des groupes aux intérêts clivants et antagonistes. « Le thème « Proches » interpelle les relations que nous tissons, nos cercles familiaux et sociaux qui se forment selon leur logique propre », souligne-t-on à l’IFM où l’on reconnaît que l’époque nous vaut des modules économiques et sociaux marqués par des crises :  du confinement forcé aux enjeux environnementaux et de l’autonomie alimentaire, les évènements affectent, même à distance, nos sociétés et notre manière d’être les uns avec les autres…

Les chantiers de l’IFM convoquent les Mauriciens dans cet espace et ce temps qui forcent la distinction entre, d’une part, le folklore des modes passées et, de l’autre, la culture d’un vivre-ensemble qui s’invente sans cesse. Celle qui s’envisage à l’imparfait de notre présent.


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