Les prix des légumineuses devraient augmenter

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Les limites imposées aux stocks de légumineuses (‘grains secs’ dans le jargon local) en Inde vont affecter les prix de ces produits à Maurice, selon nos sources dans ce secteur. Les effets de ces restrictions devraient se faire sentir sur les achats de ces produits entre juillet et octobre. Comme Maurice importe la quasi-totalité des légumineuses consommées par les habitants, la facture de ces produits devrait s’envoler et accentuer à nouveau le déficit commercial avec l’Inde. 

Alors que les prix de détail du dhal continuaient d’augmenter en Inde, le gouvernement central (The Centre) est intervenu pour contrôler cette tendance à la hausse. Le département de la Consommation (DCA) en Inde a ainsi promulgué une ordonnance le 2 juillet pour imposer des limites de détention de stock sur toutes les légumineuses. Le long intervalle dans la pluie de mousson jette une ombre sur les semis de cultures et, conformément à l’ordre, des limites de stock ont été prescrites pour toutes les légumineuses à l’exception du moong et du gramme vert jusqu’au 31 octobre pour tous les États et territoires de l’Union. 

La consommation de légumineuses à Maurice est d’environ 6 kg par habitant. Le ‘Chana Dhal’, qui provient des pois chiches noirs (kala chana), est le type de dhal le plus couramment utilisé à Maurice. C’est avec le Chana Dhal que l’on fait le Dhal-Puri et la rareté éventuelle du produit peut avoir un impact sur le prix de ce street-food populaire. La consommation locale de lentilles rouges est également très importante. Les lentilles noires ou blondes, qui rentrent dans la préparation de soupes telles que le Halim sont également concernées. Les vives réactions à la hausse des prix de certains produits de base à Maurice ont récemment conduit le gouvernement à subventionner quelque 200 articles. 

Le gouvernement central de l’Inde a mis en vigueur l’ordonnance de 2021 sur les limites de stock. Les restrictions de mouvement sur certaines denrées alimentaires, et des limites ont été ainsi imposées aux grossistes, détaillants, meuniers et importateurs de légumineuses. 

L’ordonnance prévoit que les grossistes pourront stocker jusqu’à 200 tonnes (mais pas plus de 100 tonnes d’une variété) tandis que les détaillants peuvent stocker un maximum de 5 tonnes. Les meuniers de Dhal peuvent stocker 25 % de leur capacité installée annuelle ou les trois derniers mois de production, le montant le plus élevé étant retenu. 

La décision de ramener les limites de stock après plus de quatre ans – et un peu plus de neuf mois après la promulgation des lois agricoles « historiques » – a apparemment été motivée par les craintes d’une hausse de l’inflation alimentaire en raison d’une période de sécheresse prolongée pendant la période cruciale de semis pour les cultures de kharif.

Or, ce nouvel ordre est totalement en contradiction avec la loi de 2020 portant sur la modification de la loi sur les produits essentiels, qui était l’une des trois lois dont l’abrogation a été demandée par les organisations d’agriculteurs.

Le pays a reçu environ 74 % de précipitations supérieures à la moyenne en mai et 33 % au cours de la première quinzaine de juin. Mais depuis, les pluies ont été insuffisantes à plus de 13 %,  la limite nord de la mousson n’ayant pas progressé après le 19 juin.


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