Temps de lecture : 2 minutes
« Inacceptable », fait comprendre la diplomatie russe à la France
Dans un communiqué, la diplomatie russe a signifié mardi le caractère « inacceptable » des livraisons d’armes occidentales à l’Ukraine, en particulier de la part de la France. Alexandre Grouchko, vice-ministre des Affaires étrangères a reçu l’ambassadeur français, Pierre Levy pour lui faire part de l’usage de ce matériel militaire contre des installations civiles et aussi pour évoquer le détournement par l’Union Européenne de l’approvisionnement en céréales des marchés des pays en développement.
« L’accent a été mis sur le caractère inacceptable de la poursuite du gavage de l’Ukraine avec des armes occidentales, dont françaises, que le régime de Kiev utilise pour bombarder des installations civiles et des infrastructures », a affirmé le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué émis à l’issue de cette rencontre. Ces approvisionnements militaires, selon la propagande de l’OTAN, ont facilité la récente contre-offensive ukrainienne.
Le vice-ministre Grouchko a accusé les forces ukrainiennes d’utiliser ces armes occidentales pour « bombarder des installations civiles et des infrastructures, notamment la centrale nucléaire de Zaporijjia », la plus grande d’Europe, occupée par les forces russes.
Alexandre Grouchko a également insisté sur « la nécessité de lever les sanctions illégales contre les producteurs russes de céréales et d’engrais et de supprimer tous les obstacles à l’approvisionnement des marchés des pays en développement afin d’éviter de graves conséquences humanitaires ».
Ces propos font écho à ceux du président russe Vladimir Poutine qui, lors de la rencontre de l’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS) a accusé l’Union européenne (UE) de bloquer le don de 300 000 tonnes d’engrais russes aux pays qui en ont le plus besoin. Au cours de son intervention, Vladimir Poutine a révélé que les pays de l’Union européenne ont détourné à leur profit la presque totalité de l’approvisonnement en céréales qui devait aller prioritairement aux pays d’Afrique et les Etats en développement susceptibles de faire face à une situation de famine.