Temps de lecture : 2 minutes
Juman au port : Le DPP apporte des précisions aux déclarations inexactes du Premier ministre
Après l’intrusion du député Eshan Juman dans les entrepots alimentaires de l’hôpital Jeetoo, c’est son passage au port en 2022 qui a intéressé les parlementaires lors des récents débats à l’Assemblée nationale. Sauf que ceux qui se croyaient à l’abri en usant de l’immunité parlementaire ont pris une douche froide avec un communiqué du bureau du Procureur. En effet, du côté du Director of Public Prosecutions (DPP) on juge « troublant » que des tiers aient pu accéder à ce dossier classé sans suite.
Triste fin pour les aigrefins qui, pour leurs procédés indélicats, se croyaient à l’abri de toute réprimande grâce à leur immunité parlementaire. Le bureau du DPP vient de rappeler ceux-ci à la nécessité de se conformer aux faits plutôt qu’à la seule exploitation de leurs élucubrations partisanes aux fins propagandistes.
La question B/1706 de la député Tour, élue de Port-Louis Nord et de Montagne-Longue, avait trait au nombre de cas d’intrusion dans la zone portuaire sous restriction sécuritaire. Incapable, tout comme ses conseillers d’ailleurs, de s’abstenir d’une exploitation partisane d’une interpellation complaisante, le Premier ministre a sauté à pieds joints sur l’occasion pour s’aventurer sur le terrain des inexactitudes.
Grâce au communiqué du bureau du Procureur, on apprend ainsi que la prétendue intrusion intempestive du député Juman n’en était pas une. Le député a eu un accès autorisé dans la zone portuaire, révèle le communiqué de l’ODPP, ce qui aura ainsi motivé la décision de ne pas donner suite pour initier une procédure à son encontre.
La décision du bureau du Procureur fut prise eu égard à la faiblesse du dossier à charge soumise par la police. Le bureau du Procureur affirme dans son communiqué que le Commissaire de police n’a pas objecté à cette décision. Le communiqué du DPP conclue donc à l’agrément tacite, confirmé par le fait que ledit commissaire de police n’a déposé aucune requête de révision judiciaire.
Ainsi, il faut bien constater que quand il importe d’entendre raison pour se comporter en chef d’Etat, le Leader de la Chambre demeure sourd comme un pot… L’aboyeur de service, pour sa part, n’est toujours aucunement incommodé par le relent nauséabond de la désinformation provenant des travées ministérielles.