Afrique du Sud : Coûteux bilan du soutien populaire à des malpropres politiques

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Selon un bilan officiel présenté le 22 juillet, les violences qui se sont produites dans différentes régions d’Afrique du Sud suite à l’incarcération de l’ancien président Jacob Zuma ont causé une perte de production de plus de 50 milliards de rands (plus de 3,4 milliards USD). Dans la province du Kwazulu-Natal, les violences ont provoqué un recul du produit intérieur brut (PIB) de 20 milliards de rands et menacent 150 000 emplois.

Les autorités sud-africaines ont révélé que plus de 300 personnes sont mortes au cours de ces émeutes qui ont secoué le pays durant presque deux semaines. Au total, 1 400 distributeurs automatiques de billets, 300 banques et bureaux de poste ont été vandalisés. Ces violences, pillages et incendies criminels, ont touché 11 entrepôts, 8 usines, 161 points de vente et de distribution d’alcool, ainsi que 90 pharmacies. Plus de 200 centres commerciaux et environ 3 000 magasins ont également été pillés et endommagés, tandis que plus de 100 centres commerciaux ont été incendiés.

Les violences ont éclaté le 9 juillet 2021 au Kwazulu-Natal, au lendemain de l’incarcération de l’ancien président Jacob Zuma, condamné à 15 mois de prison pour outrage à la justice. Le désordre a fini par s’étendre à Johannesburg, capitale économique du pays.

Les manifestants avaient bloqué les principales routes – les artères économiques dans les grandes villes et les petites villes des provinces du KwaZulu-Natal et du Gauteng – pour exiger la libération de leur leader politique.

Comme expliqué précédemment dans Indocile, toute cette agitation trouve sa source dans la corruption au plus haut niveau de l’ANC, avec surtout Ace Magashule à la manœuvre jusqu’à son limogeage récent comme secrétaire-général de l’ANC. Comme à Maurice, des proches du pouvoir ont bénéficié de contrats de marché public pour du matériel de santé dans le contexte de la pandémie de Covid-19. Mais les similitudes s’arrêtent là car, en Afrique du Sud, le président Cyril Ramaphosa était en lutte contre les factions corrompues de son parti. Ces émeutes finalement remettent le président Ramaphosa en position de force et avec lui l’Etat de droit.

Le Kwazulu-Natal doit accueillir la deuxième édition de la foire commerciale intra-africaine (IATF2021) devant se tenir du 15 au 21 novembre prochains. La délocalisation de l’événement de Kigali à Durban et son avance sur le calendrier initial avait pour but de relancer les activités post-Covid sur le continent avait expliqué Olesegun Obasanjo, l’ancien président du Nigéria qui est à la tête de l’organisation de l’initiative IATF.


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