Jemma Nunu Kumba, la première femme à présider le parlement du Sud-Soudan

Vous avez aimé cet article, vous pouvez le partager. Merci d'en faire profiter à d'autres.

Temps de lecture : 2 minutes
Jemma Nunu Kumba, nouvelle présidente de l’assemblée, sera chargée de la mise en oeuvre de l’accord de paix au Sud-Soudan, le plus jeune Etat du monde.

Jemma Nunu Kumba, la secrétaire générale sortante du parti au pouvoir – le Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM) – deviendra la première femme à présider le parlement du Sud-Soudan. Elle sera chargée de la mise en œuvre de l’accord de paix. Le président Salva Kiir, qui est également président du SPLM, a annoncé vendredi après-midi que Mme Kumba avait été nommée à la tête d’un parlement nouvellement « reconstitué ».

« Jemma (Nunu Kumba) sera la prochaine présidente du Parlement », a déclaré Salva Kiir lors d’une assemblée générale du parti dans la capitale Juba. L’annonce a suscité des applaudissements et des acclamations de la part de l’assistance.

Kiir a appelé la nouvelle présidente et les membres du SPLM à se concentrer sur la mise en œuvre de l’accord de paix, dont de nombreux aspects doivent encore être mis en œuvre. « Cela ne va pas être facile. L’exercice actuel de la politique appelle à la diligence de tous, appelle à des objectifs communs », a déclaré Mme Kumba après sa nomination. Elle aura à présider une assemblée dont près de 40 % des membres sont d’anciens membres du parti rebelle de M. Machar, le SPLM-IO. Le vice-président, qui n’a pas encore été nommé, sera également issu de ce parti.

Née en 1966, Mme Kumba a rejoint les rebelles du SPLM au début des années 1990, lors de la guerre civile contre Khartoum. Elle est ensuite devenue un membre actif du parti et a participé aux négociations de paix entre le SPLM et le gouvernement soudanais, alors dirigé par Omar al-Bashir. Après l’indépendance en 2011, Mme Kumba a occupé plusieurs postes officiels, notamment celui de gouverneur de l’État d’Équatoria occidental (sud-ouest).

Pénuries alimentaires

Fin 2013, le pays a plongé dans une guerre civile entre Kiir et Riek Machar, qui a fait plus de 380 000 morts et quatre millions de déplacés en cinq ans. Le Sud-Soudan est ainsi devenu le plus jeune pays du monde puisqu’il a obtenu son indépendance il y a dix ans seulement.

En vertu d’un accord de paix signé en 2018 entre Kiir et Machar, désormais président et vice-président d’un gouvernement d’union nationale, le Parlement a été dissous puis « reconstitué » en mai dernier, passant de 400 à 550 législateurs. Parmi eux, 332 ont été nommés par Kiir, 128 par Machar, et 90 par les autres partis signataires. « Vous devez être des ambassadeurs de la paix », leur a dit le président Salva Kiir.

Outre les défis politiques et économiques, le pays est actuellement confronté à grave crise alimentaire. Selon le Programme alimentaire mondial (PAM) environ 60 % de la population est affecté par les pénuries alimentaires,.


Vous avez aimé cet article, vous pouvez le partager. Merci d'en faire profiter à d'autres.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

INDOCILE
Résumé de la politique de confidentialité

Ce site utilise des cookies afin que nous puissions vous fournir la meilleure expérience utilisateur possible. Les informations sur les cookies sont stockées dans votre navigateur et remplissent des fonctions telles que vous reconnaître lorsque vous revenez sur notre site Web et aider notre équipe à comprendre les sections du site que vous trouvez les plus intéressantes et utiles.