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Richard Rault
Il faut bien se rendre à l’évidence : nous filons du très mauvais coton. La situation, tant à l’international qu’à l’intérieur de nos frontières, s’empire et nous avons un sentiment d’étouffement progressif de nos libertés comme de notre sécurité.
Déjà la caricature de démocratie à laquelle se livre le Parlement ces temps-ci donne le ton et ne peut qu’exaspérer toute personne éprise de liberté et d’équité. Le Gouvernement fait mine de rendre compte mais en fait, invente maints et maints prétextes pour contourner les règles et pire, couvrir les scandales en cours.
Les suspensions arbitraires de députés de l’Opposition se succèdent et PQs et PNQs demeurent sans réponses adéquates au milieu d’un tumulte que préside un Speaker des plus partiaux et à la décision la plus partisane qui soit. Du reste, à quoi servent ces questions parlementaires ? L’Exécutif décrète depuis longtemps que la moindre question, ayant trait aux compagnies dont il est pourtant l’actionnaire principal voire majoritaire, ne saurait être posée au Parlement.
La pratique n’est pas nouvelle avec le gouvernement actuel mais, force est de constater que ce présent gouvernement utilise ces artifices avec une faconde, comme avec un art des plus consommés, pour cocufier le sens même de bonne gouvernance. En fait, lorsque l’on invoque des principes désormais, c’est pour mieux s’en détourner.
Il est ainsi impossible d’avoir le moindre détail sur la SBM, ses prêts non garantis, ses nominations politisées, sa baisse faramineuse de profits… Pas davantage sur Air Mauritius et les raisons qui l’ont amenée à être sous administration judiciaire, ni sur Mauritius Telecoms ou d’autres corporations dites privées mais qui sont opérées via des nominations politiques et d’entités publiques par le Gouvernement en place.
Il est également impossible d’obtenir le moindre détail sur l’allocation des Rs. 80 et quelques milliards, prélevés pourtant depuis les fonds bien publics de la Banque de Maurice et manœuvrés par le MIC, organisme redevable à Dieu sait qui, mais octroyant les largesses de ses fonds à son seul ( ?) bon vouloir, sans que des comptes ne soient rendus au Parlement. En tous les cas, silence radio du Grand Argentier sur les attributions du MIC, comme de l’usage qui en est fait de ses fonds !
La farce démocratique
Notre Loudspeaker en rajoute même une couche, entre deux suspensions de députés trop gênants pour la majorité ou de manipulations en règle des Standing Orders : il ne saurait, dit-il, forcer les ministres à répondre aux questions de l’Opposition. Il en fait même son affaire des députés de l’Opposition en les réduisant au silence, censurant les questions parlementaires ou les refusant d’office. Bérenger, le vétéran de notre Parlement, qualifie l’année 2020 de « sans précédent » et d’« année la plus sombre depuis l’Indépendance ».
Dernière trouvaille en date de la farce démocratique que sont devenues nos sessions parlementaires : suite à la dernière séance de l’année, voyant revenir le Leader de l’Opposition après une suspension de deux séances mais qui ne pouvait permettre de PNQ, (Standing Orders obligent !), notre Parlement aura été prorogé jusqu’à fin mars, période pendant laquelle les questions parlementaires ne pourront être adressées au Gouvernement.
Mais encore une fois, avec l’ultra-partisannerie fièrement affichée par le Speaker, elles ne servent qu’à ridiculiser davantage notre démocratie. L’affaire Angus Road le démontre très bien, avec un PM dressé sur ses ergots, insultant sans vergogne et usant de tous les artifices, grâce à un arbitre factice, pour botter en touche toutes les questions de l’Opposition.
Mieux même, le PM sera parvenu, grâce encore une fois au Loudspeaker, à empêcher Arvind Boolell de tabler les fameux reçus de BASE au Parlement qui l’incrimineraient pour paiements de sommes en cash au-dessus de la limite permise, contraire à la Section 5 du FIAMLA. Il aura gagné suffisamment de temps au passage pour loger des poursuites judiciaires contre ses détracteurs et ainsi pouvoir se réfugier derrière l’argument du sub-judice et refuser de répondre à toute question parlementaire sur le sujet.
Puisque le débat politique ne peut plus avoir lieu au Parlement, c’est par des moyens détournés que l’on se permet de faire passer les messages. Outre l’utilisation outrancière de la servile MBC, le régime peut compter sur des organes de presse, entièrement dévoués à sa cause : Wazaa FM, Inside News et depuis peu IONews ne cessent de nous abreuver de la propagande gouvernementale.
Pour rajouter une couche, la majorité se sert désormais régulièrement de la tribune que lui offrent des organisations socio-culturelles lors de cérémonies religieuses, notamment à St-Pierre, dans le fief du PM comme celui du ministre Sawmynaden, au siège local de l’Arya Samaj.
A présent que nous voilà confrontés aux affres de l’affaire Kistnen, traitée au départ par la Police tel un suicide, avec refus de prendre la déposition d’un témoin gênant pour le pouvoir en place, tout frère du ministre Sawmynaden que peut cependant être Khomada Sawmynaden. Pire, en omettant d’inscrire une entrée au Diary Book, c’est comme si l’audition de ce témoin – même effectuée en catimini – n’avait jamais eu lieu. Cela ne ferait que commencer dans cette affaire !
En effet, les évènements successifs, dans le sillage de cette affaire, nous auront exposé à une souillure qui entache notre pays comme jamais auparavant. Chaque jour d’audition nous aura révélé les détails d’un meurtre prémédité avec usage d’un produit anesthésiant avant une possible strangulation de la victime.
Le drame ne soulèverait pas autant de passions si l’on n’était pas en face d’une tentative éhontée de cover-up par la Police elle-même, doublée de la disparition et/ou de l’indisponibilité de preuves matérielles dans des lieux cruciaux, comme à La Louise, dans le cadre de cette affaire.
On aura ainsi découvert que le projet Safe City, au cout faramineux de Rs19 milliards, ne serait pas doté de toutes les capacités dont il devrait être muni et que l’on nous avait pourtant bien vantées : pas de système de reconnaissance faciale, mais un simple système de CCTV, sans possibilité de zoomer sur écran, une capacité de stockage des données d’environ 30 jours, contre un an pour les casinos.
Avec, au départ les manœuvres d’étouffement de l’enquête en toile de fond, on nous affirme que les données du fameux 16 octobre auront été effacées, faute d’avoir été demandées à temps. Pour La Louise, lieu où disparait la victime avant que son corps ne soit retrouvé calciné deux jours plus tard, aux abords du campus de Telfair, les caméras ne seraient tout bonnement pas en train de fonctionner à la date du drame, tandis que le site de Telfair n’est pas couvert par Safe City.
Les contradictions entre les versions des policiers témoins de cette affaire, comme les zones d’ombre sur la falsification potentielle des données téléphoniques au niveau de Mauritius Telecom, font se multiplier nos interrogations. L’absence totale d’appels sur le portable de la victime, après le 22 septembre, comme de tout SMS, y compris les publicités que nous recevons tous périodiquement, fait craindre une suppression délibérée de preuves.
Cependant, l’autre portable du défunt, a priori offert à ce dernier par le ministre Sawmynaden en personne, a commencé à parler et nous démontre que celui-ci disposait des données téléphoniques de ministres, de conseillers du PM et même du PM en personne !
Les questions soulevées sont légitimes de notre part, surtout avec la multiplication de décès suspects, mis en lumière par l’équipe des avocats, qui se lance à l’assaut des éléments de l’affaire Kistnen pour en identifier les arcanes.
La mort étrange d’un Procurement Officer, dont le corps a été retrouvé à Gris-gris, alors même que sa voiture a été abandonnée au Réduit, celle d’une secrétaire attachée au Bureau du PM, comme d’autres cas, font planer un climat d’incertitude et d’insécurité sur le pays. Encore, a priori, des suicides selon la Police !
Même s’il rappelait que sa fonction était constitutionnellement protégée, le CP est loin de nous avoir convaincu de l’indépendance comme de l’intégrité des services de la Police.
Il y a effectivement, comme l’affirme le Commissaire de Police dans son récent point de presse, une psychose dans tout le pays ! Non pas provoquée par le panel des avocats de l’affaire Kistnen, mais bien par les craintes que nous nourrissons tous sur les tenants et aboutissants de cette affaire.
Car il y a, à chaque fois, dans ces affaires successives, un élément commun : c’est l’absence de données de la part du système Safe City. Qui, en effet, pouvait avoir accès à ces données pour soit supprimer lesdites données, soit en connaitre les zones de couverture, ou plutôt d’absence de couverture, et commettre ces forfaits sans en être inquiété ?
Il est clair que des éléments disposant de contacts à l’intérieur de notre appareil policier, ce jusqu’à un haut niveau, ont été à l’œuvre ici, comme dans les autres affaires, sinon pour nous faire prendre des vessies pour des lanternes, alors faire disparaitre des preuves qui pourraient accabler des malfrats, qui disposent donc d’une totale impunité. Rama Valayden va jusqu’à parler des activités d’un escadron secret qui accomplirait les basses besognes.
L’absence réelle de communication de la part des services de la Police ne fait que rajouter à la psychose. Il nous suffit de constater le sujet ambiant de nos conversations, que ce soit lors de nos rencontres familiales ou entre amis, comme chez le coiffeur ou avec les chauffeurs de taxi pour nous rendre compte que le pays est comme en transes.
Le CP, lors de son point de presse, s’est refusé à l’exercice des questions-réponses, mettant en garde les avocats du panel des avocats susmentionné, sur un ton presque menaçant. Mais il n’est pas parvenu à nous rassurer ni nous apporter le moindre détail sur les enquêtes en cours. Pire : même s’il rappelait que sa fonction était constitutionnellement protégée, il est loin de nous avoir convaincu de l’indépendance comme de l’intégrité des services de la Police.
A l’heure actuelle, on ne constate aucun empressement de la part des enquêteurs à rassembler des preuves, notamment sur la fameuse voiture rouge qui aurait transporté le corps de Kistnen ou sur le fameux motard qui précédait la voiture. Le dilettantisme des enquêteurs comme du service scientifique dans la collecte de données sur la scène du crime à Moka, nous laisse pantois.
Rejoint dans sa démarche par l’Attorney General, qui aura effectué une sortie en règle contre les avocats du panel et mis en doute leur conduite éthique, le CP vient accentuer notre crise de confiance dans les institutions et faire craindre un complot dans les plus hautes sphères de l’Etat. Notre Garde des Sceaux, quant à lui, ne cesse d’exceller dans une tâche de couverture en règle de son camp politique, oubliant que sa fonction première est celle de premier conseiller légal du Gouvernement.
Or, dans le sillage de l’affaire Kistnen, nous aurons découvert des astuces sans cesse renouvelées de magouilleurs patentés ayant investi nos institutions pour s’accaparer des offres des services tombant sous le ministère du commerce, soit le portefeuille du ministre Yogida Sawmynaden, mis en cause dans cette affaire, lequel n’a définitivement plus sa place au sein du Gouvernement !
Silence complet de notre AG sur le maintien de son collègue Sawmynaden au sein du Cabinet ! Maneesh Gobin nous renvoie alors aux conclusions futures de l’enquête judiciaire qui se déroule au tribunal de Moka. Il est rejoint en ce sens par le PM en personne qui, « après enquête » de sa part, aura blanchi son ministre du commerce. A nouveau, c’est lors de déclarations lors de fêtes religieuses que ces propos auront été prononcés.
Pourtant, on est en face aussi de soupçons de détournement de fonds publics avec la plainte de Simla Kistnen quant à son faux statut de constituency clerk du ministre Sawmynaden, dont elle n’aura jamais touché le moindre sou. Pour preuve, son application dans le cadre de l’épidémie du Covid des allocations comme self-employed person, qui lui ont été refusées attendu qu’elle est enregistrée comme employée auprès des services de la NPF ! Cette plainte donne ainsi lieu à la convocation du ministre Sawmynaden pour le 29 décembre au tribunal de Port-Louis, dans le cadre d’une private prosecution entamée par la Veuve Kistnen.
Appels d’offres téléguidé par des affairistes proches du pouvoir
Le Parquet, qui aura été irréprochable à l’enquête judiciaire au tribunal de Moka, son représentant Me Azam Neerooa, bousculant les témoins de la Police et les clouant au pilori de leurs contradictions, devra aussi prendre position sur cette deuxième affaire sur le maintien ou non de cette affaire selon les pouvoirs du DPP en vertu de la Section 72 de la Constitution.
Il sera tout aussi intéressant de constater le comportement du magistrat en charge de l’affaire port-louisienne. Sa collègue de Moka se sera attiré les louanges de l’opinion publique, de par son comportement proactif, demandant des détails pointus et exigeant des documents depuis la STC sur tous les appels d’offres qui auront eu cours depuis cet organisme, placé sous la responsabilité de Yogida Sawmynaden.
En effet, les révélations par le clan Kistnen du mécanisme utilisé des transactions, lors des affaires d’offres de la STC au cout de Rs1,2 milliards pour les seules commandes médicales après le déconfinement, nous font comprendre combien le système de ces appels d’offres est contrôlé et téléguidé par des affairistes proches du pouvoir.
Selon les proches du défunt c’est au moment où Kistnen menaçait de révéler le pot-aux-roses qu’il aura été assassiné. Selon le bon vieil adage « cherche à qui le crime profite », nous ne pouvons que nous tourner vers l’entourage du ministre Sawmynaden.
Ces messieurs-dames de la majorité font mine de ne pas entendre ni comprendre ce qui bouleverse la population : c’est pourtant un soldat actif du MSM qui a été assassiné !
Evidemment à ce stade, rien ne met directement le ministre en cause dans le meurtre de Kistnen, mais trop d’éléments convergent dans sa direction pour que nous soyons rassurés de le savoir toujours en poste. Silence complet de notre AG ! On est tenté de dire que, pour beaucoup moins que cela, Ivan Collendavelloo a été démis de ses fonctions de DPM.
Rien, comme d’habitude, du côté de l’ICAC où a été logée la plainte de la Veuve Kistnen ! Il y a pourtant clairement un « prima facie case », mais Sawmynaden demeure intouchable et le PM le blanchit sans attendre les conclusions des enquêtes, tant judiciaire que policière.
En plus, nous assistons à des dérives inquiétantes : les cocktails Molotov lancés à Quatre Bornes contre la résidence d’Akil Bissessur, activiste et avocat travailliste proche des enquêteurs privés qui s’efforcent de retracer le parcours ultime du défunt, nous interpellent. Quel message veut-on envoyer et à qui d’autre ?
Dans le même temps, la suspension aussi brutale qu’inattendue par l’IBA de Top FM dont les émissions politiques soulèvent un intérêt croissant dans la population, fait craindre encore plus pour nos libertés publiques. Heureusement qu’en 24hrs, la Cour Suprême était intervenue pour rouvrir les ondes de la radio contestataire !
Mais dans toutes ces affaires successives que l’on découvre au fil du temps, chaque scandale se rajoutant à un autre, c’est le silence complet des députés et ministres de la majorité qui sidère le plus ! Rivés, semble-t-il, sur le travail à accomplir, ces messieurs-dames de la majorité font mine de ne pas entendre ni comprendre ce qui bouleverse la population : c’est pourtant un soldat actif du MSM qui a été assassiné !
Mais il est vrai aussi que toute réaction semble prématurée, sauf à se voir éjecté et être probablement victimisé, ce qui semble être la marque de fabrique du régime à voir la campagne menée contre les avocats du panel. Hormis l’interview accordée par Ivan Collendavelloo à l’express.mu, l’on n’a quasiment pas constaté de soubresauts au sein de la majorité. Cependant, de quelle alternative politique disposons-nous ?
Au sein du principal parti politique d’Opposition se tient toujours Navin Ramgoolam qui, imperturbable, prétend que « mo tout seul qui capave tire » PKJ du pouvoir. Quand on constate l’échec récent des villageoises, comme de la faible participation populaire à la manifestation de Moka du samedi 19 décembre, on se demande comment NCR et les leaders du Ptr ne parviennent pas à tirer les leçons des échecs successifs de leur parti depuis 2014 !
Aussi longtemps que le Ptr n’aura pas fait le ménage à sa tête et proposé une alternative crédible, la population désabusée ne le suivra pas. Le sort de Yatin Varmah au Ptr a bien démontré combien il est politiquement périlleux de s’opposer à NCR. Comme l’a bien résumé Yousouf Mohamed, NCR est l’agent principal de PKJ et inversement et NCR prépare le terreau de la campagne MSM pour 2024 !
Ce blocage, au sein du Ptr, associé à la loi non écrite et Ô combien répugnante de l’exclusivisme vaish pour diriger le pays, met en péril notre démocratie même. Acculé qu’il est par la succession d’affaires, incapable d’accorder une alternance à notre pays, le régime semble tenté par l’aventurisme.
Tous les signes d’une dérive dictatoriale semblent se mettre en place, avec une radicalisation du discours de la majorité, notamment premier-ministériel, avec un renferment identitaire affiché sans complexes, l’utilisation de moyens administratifs et coercitifs pour contraindre au silence la moindre source de contestation. On le voit avec les menaces à peine voilées du CP et de l’AG, comme on l’a vu précédemment dans le cadre du Sherry Gate ou encore avec la suspension de Top FM. Enfin le détournement de moyens publics pour étouffer les enquêtes ou l’inertie des organismes compétents, l’ICAC et l’IBA étant les exemples les plus criants ces jours-ci.
Probablement outrés par les multiples dérives quasi-maffieuses en cours, des fonctionnaires, notamment au sein de la Police, auront tuyauté le panel des avocats sur les méfaits qui leur sont apparus. Mais cela ne suffira pas à nous remettre sur le droit chemin.
Nous nous dirigeons en effet vers un point de rupture, avec toujours de gros défis économiques et notamment notre maintien sur la liste noire de l’UE. Nous ne sortirons pas de l’ornière avant peu, mais cela passe par un recalibrage de notre Gouvernement. Comme celui de l’Opposition.
L’auteur décrit une image très sombre qui représente bien la réalité à laquelle nous faisons face. Notre pays est habitué à se résigner à des crimes non résolus de haut niveau, en partie à cause de notre conviction indiscutable du caractère sacré de notre système judiciaire et en partie à cause de l’orgueil de ceux qui sont au pouvoir. Je ne serai pas surpris si l’affaire K. Soopramanien se termine sans qu’aucun coupable ne soit identifié… et qu’on voie la classe politique , les commentateurs poltiiques et les “suspects habituels” de retour sur la piste discutant des futures alliances politiques sans rien de nouveau ou substantiel à proposer pour une société post-Covid et post-Wakashio . Et je ne pense malheureusement pas qu’aucun des journaux ou blogues ( en français ou anglais) proposera des idées radicales de changement, même pas en ce qui concerne notre environnement… parce que l’élite semble piégée comme une collaboratrice réticente.