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Des produits Himmalaya et Chicco également testés par le régulateur indien
Jameel Yeadally, l’attaché de presse du ministre de la Santé, opte pour la gaminerie sur cette question de santé publique
Selon les sources officielles indiennes, après Johnson & Johnson, d’autres marques de produits de soins pour nourrissons, y compris Himalaya et Chicco, sont maintenant sous la loupe du régulateur indien des drogues qui a recueilli plus de 200 échantillons de différentes poudres de talc, savons, shampooings et autres produits pour bébés pour vérifier leur conformité et la sécurité aux normes établies, dit. Le rapport de ces tests est attendu dans les quinze jours, indique un porte-parole du ministère indien de la Santé. A Maurice, l’organisme de contrôle du ministère de la Santé, ainsi que l’attaché de presse du ministre, jouent toujours aux abonnés absents.
« Nous voulons nous assurer que non seulement les produits J&J, mais tous les produits pour bébés disponibles sur les marchés Indiens soient sûrs et sans amiante. Par conséquent, après avoir recueilli des échantillons de J&J lors des inspections du site, nous avons décidé de tester des échantillons d’autres marques de produits pour bébés aussi », selon un fonctionnaire cité par Times of India (TOI). Selon ce fonctionnaire du ministère indien de la Santé, les rapports des tests sur les échantillons sont attendus dans les 15 prochains jours.
L’Organisation centrale de contrôle des médicaments (CDSCO) – le plus haut régulateur de médicaments de l’Inde – a recueilli environ 150 échantillons de poudre de talc et un autre échantillon de 50 d’autres produits de soins pour nourrissons, comme le shampooing, la crème, la lotion et le savon pour bébé. Outre les échantillons de produits finis, le régulateur a également recueilli environ 14 échantillons de matière première, principalement du talc, utilisés dans la fabrication de ces produits.
Tous les échantillons ont été envoyés pour être testés à l’un des laboratoires d’essais centraux avec spécialisation en tests cosmétiques. L’objectif principal de l’enquête est de vérifier que toutes les marques de poudre de talc sur le marché sont sûrs et ne contiennent pas d’amiante.
INDOCILE a fait part de l’information sur l’investigation de Reuter’s dès le 15 décembre 2018 et s’est enquis des mesures que le ministère mauricien de la Santé envisageait en la circonstance. Le Dangerous Chemicals Control Board, qui se targue sur son site de répondre dans les 48 heures, n’a toujours pas répondu à nos questions depuis deux semaines ! L’attaché de presse du ministre de la Santé, Anwar Husnoo, a feint une mauvaise qualité d’appel quand nous l’avons sollicité au téléphone il y a maintenant plus de trois semaines. Il n’a pas réagi non plus à notre sms lui demandant de nous rappeler par rapport à cette affaire. Le courriel que nous lui avons adressé préalablement à notre appel téléphonique demeure aussi sans réponse. On notera que l’attaché de presse personnel que s’est choisi Anwar Husnoo est, comme l’ensemble des attachés de presse au service des membres du cabinet, rémunéré des fonds publics.
Plus tôt en décembre, le régulateur indien des drogues a mené des raids sur les usines de J&J à Baddi et Mumbai et a recueilli des échantillons de produits finis et de matières premières après que des articles de Reuters aux États-Unis aient allégué que la poudre de J&J contiendrait de l’amiante susceptibles de «causer le cancer» et que la société pourrait en avoir eu connaissance depuis 1971 !
Après les inspections, le régulateur indien a délivré des ordonnances d’interdiction aux deux usines de J&J demandant à la compagnie de ne pas utiliser, jusqu’à nouvel ordre, la matière première de talc disponible dans les unités pour toute production. Il avait également élargi la portée de l’enquête pour couvrir aussi les marques emblématiques de J&J de shampooing et de savon pour bébé.
Plus de 9 000 procès pour J&J
En juillet, un tribunal du Missouri avait ordonné à J&J de payer $4,7 milliards USD d’indemnisation et des dommages-intérêts à 22 femmes aux États-Unis qui ont revendiqué que l’amiante dans son talc leur avait causé un cancer de l’ovaire.
La société J&J est actuellement confrontée à plus de 9 000 procès sur la poudre corporelle contenant du talc. Elle a constamment nié que ses produits sont dangereux ou contiennent de l’amiante. Bien que J&J maintienne que ses produits sont « sûrs et exempts d’amiante », l’enquête de Reuter’s a déclenché de nouveaux examens en Inde avec le régulateur ordonnant l’inspection des installations ainsi que la collecte des échantillons de poudre.
L’inspection cette fois ne concerne non seulement les produits J&J, mais aussi divers autres produits du marché de détail, les distributeurs et les grossistes, pour tester l’amiante et d’autres conformités selon les normes indiennes.