Metro Express : gardiennage prolongé de la SMF

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Trafic Routier: Métro Express, la con-gestion!

Initié deux semaines avant le lancement officiel de Mauricio, le nom qui désigne le tram de Metro Express Ltd., le gardiennage des chantiers par les éléments de la Special Mobile Force (SMF) se prolonge. Interrogé depuis un mois pour savoir si l’activité est conforme aux règlements, le service de presse de la police nous a invité à adresser nos questions au commissaire de police. De toute évidence, celui-ci est incapable d’aller bon train !

Au motif qu’il faudrait parer aux risques de sabotage en vue de compromettre le lancement du tram, les effectifs de la SMF avaient été mobilisés pour assurer la surveillance des chantiers de Larsen and Toubro et des entrepôts de Metro Express Ltd.

Au sein des compagnies de la force paramilitaire, les opératifs n’ont aucune difficulté à reconnaître que la tâche est conforme à leur mission. Selon nos informations, cette tâche mobiliserait une cinquantaine d’hommes qui se relaient par rotation de 24 heures. Concrètement, cela fait que ces « ops » sont de service entre 72 et 96 heures par semaine. Tout à fait envisageable dans des circonstances comme des cyclones ou des troubles compromettant la paix publique. Ou encore, et cela se conçoit bien, pour parer aux actes éventuels de sabotage !

La mobilisation dans le cadre des cyclones dure en moyenne une dizaine de jours. Les hommes ne font donc pas grand cas de cette mobilisation qui devait durer deux semaines. Au bout de deux mois toutefois, ils ne sont plus du tout dans les mêmes dispositions et les premières plaintes nous parviennent. Rapidement corroborées : « Nous ne sommes pas en temps de guerre, pas encore en temps cyclonique – nous sommes alors au mois de novembre – nous sommes en temps normal. Rien ne justifie ce prolongement », nous dit-on.

Cette mobilisation prolongée ne serait pas sans conséquences. Ces hommes qui sont astreints à un entraînement intensif n’auraient pas eu une séance hebdomadaire durant le temps du gardiennage. En outre, cela impacte sur la vie de famille et la socialisation et le service ne fait l’objet d’aucune compensation financière. Il y a aussi la question de la disponibilité des troupes à l’approche de la saison cyclonique. Ainsi que celle de savoir si le contracteur et l’opérateur du tram rétribuent la SMF pour ce service effectué à la place d’un service de gardiennage privé.

Nous abordons donc ces questions, dans un courriel en date du 9 décembre 2019, avec le press office de la police :

  • Ces Ops sont de service entre 72 et 96 heures par semaine. Est-ce réglementaire en temps normal?
  • Est-ce réglementaire que ces Ops n’aient pas eu d’entrainement durant cette période ?
  • Quels sont les termes convenus entre Larsen & Toubro et la SMF et quels sont les honoraires réclamés par la SMF à Larsen & Toubro pour la surveillance de ses sites et de ses entrepots?
  • Quand est-il prévu que la mise à disposition des hommes de la SMF à Larsen & Toubro prenne fin?

Un officier du PPO finit par nous inviter à demander à ce que nos questions soient transmises au commissaire de police lui-même. Ce que nous faisons dans un nouveau courriel le 17 décembre. Qui demeure toujours sans réponse. A ce train, c’est l’information qui fait l’objet d’un sabotage.


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