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Depuis des mois je tire la sonnette d’alarme à travers les réseaux sociaux, dans les échanges avec les amis et autres professionnels de la vie publique, sur la dérive totalitaire du gouvernement Jugnauth 2 ; les exemples les uns plus flagrants que les autres s’accumulent au fil des semaines, des mois.
On peut s’essayer à faire de longues analyses savantes sur le pourquoi et le comment de ce cheminement certain vers une dictature ‘à la mauricienne’ ; on peut, à chaque fois qu’une mesure répressive est adoptée par le gouvernement, tenter de trouver des raisons pour justifier son application ; toutefois aucune personne sensée et un tant soit peu formée aux choses de la politique et du social n’est dupe de la méthode de diriger que pratique le gouvernement Jugnauth 2 : diriger pour étouffer toute opposition, créer une atmosphère de terreur politique qui vise à bâillonner les citoyens actifs et gardiens de leurs droits, donc des obstacles aux desseins du régime.
Depuis que les hommes se sont groupés en société, depuis que des nations et Etats se sont constitués, l’humanité a constamment témoigné des tentatives, souvent meurtrières, et parfois réussies, de certains dirigeants d’asseoir un pouvoir absolu sur les citoyens. Et à chaque fois c’est le même schéma qui est appliqué : atteinte à la liberté de parole, musellement de la presse, restriction des mouvements des citoyens, peines excessives pour des délits mineurs. Et, naturellement, le pouvoir public avance fortes raisons pour justifier ces mesures, soit pour le « bien public ».
Nous assistons dans la République de Maurice, depuis quelques années, et encore plus depuis les différents confinements, au même scénario vers l’établissement de l’état de dictature.
La censure et le kidnapping des réseaux sociaux en est le dernier exemple. Cette proposition hautement dangereuse vient couronner toutes les autres mesures prises dans le sens de l’autoritarisme absolu. Et outre elle porte préjudice à notre démocratie, est contraire aux fondements de notre constitution et néfaste à notre économie.
Que faire ?
Le bons sens mauricien peut nous nous pousser à dire que, non, le gouvernement n’osera pas aller de l’avant avec cet horreur, qu’il se ressaisira. Or dans l’état des choses au sein du gouvernement, nous avons toutes les raisons d’en douter ; au contraire, ce gouvernement a prouvé qu’il est capable de pire encore que cette mesure sur les réseaux sociaux.
Il faut l’arrêter.
Par tous les moyens.