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Mehbooba Mufti, l’ancienne ministre en chef de l’Etat du Jammu-et-Cachemire, a expliqué mercredi aux musulmans qu’il valait mieux abandonner leurs mosquées que de risquer que des groupes hindous d’extrême droite versent leur sang et fassent exploser leurs maisons. Exprimant son point de vue lors d’un rassemblement du parti à Srinagar, la cheffe du Parti démocratique du Peuple a prévenu ses compatriotes que l’Inde allait au-devant d’une crise plus grave que celle du Sri Lanka.
Mehbooba, qui dirige le Parti Démocratique du Peuple, a déclaré lors d’un rassemblement du parti à Srinagar : « Je demande à mes frères musulmans de ne pas s’accrocher à la fidélité à leurs mosquées mais de choisir l’imaan (la foi) à la place. Laissez-les prendre des mosquées mais ne leur laissez pas la possibilité de faire couler le sang. C’est ce qu’ils veulent. Ils vont vous provoquer, brandir des slogans devant vos mosquées pour que vous soyez provoqués, et cela va les amener à faire sauter vos maisons ».
« J’exhorte tous les frères musulmans à laisser prendre le contrôle de nos mosquées. S’ils disent vouloir préserver la paix, dites-leur de les prendre tous en même temps. Hier, ils ont détruit Babri Masjid, le lendemain c’est Varanasi, puis le Taj Mahal et puis un autre », a-t-elle déclaré.
« Si en emportant nos mosquées ou le Taj Mahal, le Fort Rouge ou le Qutab Minar, ils prétendent vouloir résoudre les problèmes de chômage, d’inflation ou de pauvreté, alors je demande à tous les musulmans de les laisser tout prendre s’ils le souhaitent », a déclaré Mehbooba, ajoutant que les musulmans n’ont besoin d’aucun bâtiment pour le culte puisqu’ils peuvent prier n’importe où.
Mehbooba a exhorté les Indiens à regarder ce qui se passait au Sri Lanka. « Demandez-vous pourquoi cela se passe là-bas. C’est parce qu’ils ont joué la carte de la religion, qu’ils ont poussé les gens à se battre. Vous avez un homme, issu d’une même famille, qui a régné là-bas pendant sept-huit ans. De la même manière que le BJP est au pouvoir depuis huit ans », a-t-elle déclaré.
Et elle ajoutait : « S’ils (le BJP) ne s’arrêtent pas, la situation deviendra pire que celle du Sri Lanka ».
