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Le drame survient presqu’un an après le naufrage du MV Wakashio à Maurice
Un cargo battant pavillon panaméen, le « Crimson Polaris », s’est échoué et s’est brisé en deux ce jeudi 12 août au nord-est du Japon. Des hydrocarbures en provenance du cargo s’écoulent sur une distance d’environ 24 kilomètres, sans que l’on en connaisse pour l’heure l’impact environnemental. Il y a un an, le 9 août 2020 plus précisément, Mitsui OSK Lines et Nagashiki Shipping, respectivement opérateur et propriétaire du MV Wakashio, vraquier échoué sur les récifs de Pointe d’Esny, présentaient leurs excuses pour la fuite de fioul causée dans les lagons du Sud-Est de l’île.
« Les 21 membres de l’équipage – des Chinois et des Philippins – ont été secourus », ont annoncé les garde-côtes japonais, qui ont diffusé des images aériennes montrent la poupe du « Crimson Polaris » sectionnée et plongeant dans la mer aux côtés de l’autre moitié du navire, légèrement inclinée vers l’eau.
« Le Crimson Polaris s’est échoué devant le port de Hachinohe (préfecture d’Aomori, nord-est) », selon un membre non-identifié des garde-côtes, qui s’est adressé à certains journalistes. Trois patrouilleurs et trois avions ont été mobilisés après son échouement mercredi.
Selon ce dernier, des hydrocarbures en provenance du bateau s’écoulent sur une distance d’environ 24 kilomètres, sans que l’on en connaisse pour l’instant l’impact environnemental. Les autorités ont tenté de contenir la fuite d’hydrocarbures, mais n’ont pas réussi à déployer le barrage autour du bateau, a-t-il expliqué.
Ce navire exploité par une société japonaise transportait des copeaux de bois de Thaïlande vers le port de Hachinohe lorsqu’il a rencontré des problèmes à cause du mauvais temps mercredi soir. Il a ensuite décidé de jeter l’ancre à l’entrée du port avant de se briser en deux.
Cette semaine, des membres de Rezistans ek Alternativ ont marqué le drame écologique survenu dans le sud de Maurice il y a un an, en élevant une stèle commémorative de la grande solidarité populaire qui s’est manifesté pour tenter d’enrayer le désastre. Face aux autorités dépassées, Rezistans ek Alternativ avait pu mobiliser autant la classe populaire que les conglomérats du privé pour déployer des bouées de paille tout le long des côtes sinistrées.
La zone est toujours affectée au niveau des activités économiques et, même si les autorités tentent de minimiser l’impact, la région mettra du temps à retrouver la vitalité de son écosystème et de son économie.