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La Mauritius Commercial Bank (MCB) est au sein du consortium bancaire participant au financement de l’achèvement de la construction du projet gazier d’Assah, dans l’Etat d’Imo au Nigéria. Seplat, le producteur nigérian de pétrole et de gaz a annoncé, par le biais de AGPC, sa filiale de traitement et de distribution de gaz naturel, la mobilisation d’un financement de 260 millions de dollars pour l’achèvement des travaux.
Selon un communiqué publié sur le site internet de la bourse nigériane, le financement du projet a été assuré par un consortium de sept banques dont quatre nigérianes et trois internationales, en l’occurrence Stanbic Bank, Zenith Bank et la Mauritius Commercial Bank. De plus, on apprend que des engagements de financement de plus de 450 millions de dollars ont été reçus pour la suite du projet.
« Nous avons décidé d’implanter le projet ici parce que c’est là que nous avons notre plus gros atout en matière de gaz. Nous en avons déjà un à Sapele, dans l’État du Delta, pour le développement et la transformation de cet Etat. Le projet apportera également une solution aux problèmes énergétiques et assurera environ 30 % de l’approvisionnement en gaz du pays », expliquait en novembre Bryant Orjiako, PDG de Seplat Petroleum.
En novembre dernier, en effet, la société publique nigériane du pétrole (NNPC) et le producteur local de gaz Seplat avaient lancé la levée de fonds pour la réalisation de cette usine de traitement de gaz. Le projet consiste à construire l’une des plus importantes usines de traitement de gaz du pays. Initialement prévu pour coûter 700 millions de dollars, l’ampleur de la structure a été revue à la baisse, permettant d’économiser environ 50 millions de dollars.
Une fois opérationnelle, cette usine d’une capacité d’environ 850 000 mètres cubes standard par jour devrait satisfaire 30 % de la demande du pays en électricité, en même temps qu’elle approvisionnerait six grossistes réputés de gaz de pétrole liquéfié (GPL) qui se sont déjà positionnés sur ce marché. Seplat et la NNPC prévoient le bouclage des travaux pour la fin de cette année.
Mené via une joint-venture avec la société publique nigériane du pétrole – la Nigerian National Petroleum Corp (NNPC) et le producteur indépendant nigérian Seplat Petroleum, ce programme, qui est en cours d’exécution depuis quelques années déjà, s’articule sur plusieurs périmètres de production, dont ces imposantes usines de traitement de gaz. Il devrait régler, à terme, les difficultés d’accès à l’électricité pour les populations locales. Les responsables nigérians du secteur énergétique estiment qu’il leur est possible d’atteindre l’autosuffisance via le gaz naturel.
Dans la nouvelle politique du gouvernement nigérian qui souhaite réduire la dépendance du pays vis-à-vis du pétrole, le gaz devient graduellement un des principaux pivots de l’économie de ce pays. Le discours officiel est centré sur des sources d’énergies plus accessibles et considérées plus propres. Ce qui est certain c’est que l’usine jouera un rôle clé dans cette démarche en permettant au pays de monétiser les réserves prouvées de gaz.
La construction de cette usine à Assah, dans la région d’Ohaji/Egbema de l’Etat d’Imo, devrait s’achever durant le dernier trimestre de 2021.