Conflit Russo-Ukrainien : Evolution dans les pourparlers

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Sergueï Lavrov à Zelinsky: OTAN, Niet!
Zelinsky: négocier pour une paix juste mais équitable

Les pourparlers entre les Russes et les Ukrainiens ont connu une évolution cette semaine après que Zelenskyy ait déclaré qu’il s’était rendu compte que l’Ukraine ne pouvait pas espérer de manière réaliste rejoindre l’OTAN – bien qu’il s’agisse d’un objectif clé. Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires Etrangères, a salué le commentaire en déclarant que cela apporte « de l’espoir que nous puissions nous entendre sur cette question ». Ce qui est établi, au-delà de la désinformation de part et d’autres, c’est que le 15 mars, le Kremlin a confirmé que des pourparlers étaient en cours pour un statut de l’Ukraine similaire à celui de l’Autriche ou de la Suède – qui sont tous deux membres de l’UE mais pas de l’OTAN.

Comme nous l’avons déjà expliqué, Moscou considère une éventuelle adhésion de l’Ukraine au bloc militaire des 30 nations de l’OTAN, comme une menace à ses frontières occidentales. En revanche, la Russie ne s’est pas opposée à une adhésion de l’Ukraine à des structures civiles.

« C’est une option qui est en cours de discussion et qui peut être considérée comme un compromis », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, indiquant que l’Ukraine pourrait être autorisée à conserver une force militaire plus petite et non alignée.

Volodymyr Zelenskyy a déclaré mercredi, que les pourparlers étaient désormais « plus réalistes ». Les pourparlers avec la Russie doivent aboutir à « une paix juste (…) avec de réelles garanties de sécurité », a-t-il souhaité. Le ministre russe Sergueï Lavrov a déclaré qu’il y avait « un espoir de compromis ».

Zelenskyy a, cependant, déclaré que le statut « neutre » – une demande clé de Moscou – ne pouvait pas exclure des garanties fiables qui protègent l’Ukraine des menaces futures.

« Nous pouvons et devons défendre notre État, notre vie, notre vie ukrainienne. Nous pouvons et devons négocier une paix juste mais équitable pour l’Ukraine, de véritables garanties de sécurité qui fonctionneront », a-t-il déclaré, « … la patience est (encore) nécessaire ».

Pourparlers plus réalistes

L’opération militaire de la Russie contre l’Ukraine a commencé le 24 février et les villes clés, dont Kharkiv, Tchernihiv et Kiev sont actuellement encerclées. La ville portuaire de Marioupol continue également de faire l’objet de frappes russes, avec des centaines de milliers de personnes – dont beaucoup sans eau courante ni électricité – toujours piégées.

L’Ukraine a accusé la Russie de cibler délibérément le personnel civil et médical – contre les règles de la guerre – mais la Russie a nié ces accusations. Zelenskyy a déclaré qu’un retrait complet est essentiel pour tout accord, mais Poutine a déclaré qu’il n’avait pas l’intention de rappeler ses troupes tandis que.

Au-delà de ces rhétoriques de la guerre, les Nations Unies estiment que plus de trois millions de personnes sont devenues des réfugiés à cause de la guerre de Russie et que des centaines, voire des milliers de personnes sont mortes. Selon un dernier rapport de la commission onusienne aux réfugiés, ces opérations militaires ont fait 6,2 millions de déplacés à l’intérieur de l’Ukraine. En somme, une indication que les négociations concernant l’aménagement de couloirs humanitaires ont porté des fruits, les civils pouvant ainsi s’éloigner des zones pouvant être soumises à des combats.  


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