Comores : le président Assoumani agressé à l’arme blanche

Vous avez aimé cet article, vous pouvez le partager. Merci d'en faire profiter à d'autres.

Temps de lecture : 2 minutes
Aux dernières nouvelles, le président Assoumani a subi des blessures au visage

Le président des Comores, Azali Assoumani, a fait l’objet d’une agression à l’arme blanche à Salimani Itsandra ce vendredi 13 septembre. Le chef de l’Etat comorien a survécu à cette agression.

Azali Assoumani aurait été sérieusement blessé au visage lors de cette aggression. Il a été rapidement pris en charge et a été admis à l’hôpital militaire de Moroni où il a reçu des soins d’urgence. Les autorités comoriennes n’ont pas encore communiqué sur la santé du président mais, selon certaines de nos sources aux Comores, son état serait maintenant considéré stable.

L aggresseur d’Azali Assoumani a été arrêté. Selon nos sources, il s’agirait d’un militaire qui était en tenue civile au moment des faits.

Les Comores ont été agitées par des crises séparatistes et coups d’Etat jusqu’à l’instauration en 2001 d’une nouvelle Constitution et du système de la présidence tournante, tous les cinq ans, entre les trois îles (Grande-Comore, Mohéli, Anjouan) qui forment l’archipel. Mais le président Azali, un ancien putschiste élu en 2016 à la présidence, avait convoqué les électeurs de l’archipel le 30 juillet 2018 pour un référendum destiné à modifier la Constitution du pays. Le texte soumis à l’approbation populaire renforçait les pouvoirs du chef de l’Etat et, surtout, l’autorisait à effectuer deux mandats de cinq ans successifs, alors que les précédentes dispositions constitutionnelles de l’archipel n’en permettaient qu’un.

La réforme prévoyait également la suppression des trois postes de vice-présidents et de la Cour constitutionnelle. Ce référendum suscita de vives critiques de la part des adversaires du président Azali, qui l’accusaient depuis des mois déjà de dérive autoritaire. M. Azali avait annoncé qu’en cas de victoire au référendum, il briguerait un nouveau mandat lors d’une élection anticipée qu’il organisait dès 2019, soit avec deux ans d’avance sur le calendrier électoral.

Rappelons que c’est à quelques jours de la tenue de ce référendum que la voiture d’Abdou Moustoidrane, l’un des vice-présidents de l’époque, avait essuyé plusieurs rafales à l’arme automatique sur l’île d’Anjouan. Abdou Moustoidrane s’en sortit indemne. Originaire d’Anjouan, il avait alors la charge des portefeuilles de la Production et de l’Energie. Fait président de l’Assemblée des Comores, Moustoidrane Abdou, avait rencontré, en août 2024, le leader du Hamas Ismail Haniyeh, peu avant que celui-ci ne soit tué à Téhéran.

Quatre à la suite…

Désigné vainqueur de l’élection présidentielle le 16 janvier 2024, l’ex-Colonel Azali Assoumani a finalement obtenu un quatrième mandat et cinq années supplémentaires au pouvoir. Tandis que l’opposition dénonçait des fraudes électorales, les observateurs de l’Union africaine décrivaient un scrutin qui s’est déroulé « dans la paix et la tranquillité ».

Le 1er juillet dernier, Azali installait un nouveau gouvernement aux Comores, s’appuyant sur un fort contingent de jeunes. Les critiques à l’encontre du président n’ont fait que croître car, ses nouveaux ministres, peu aguerris aux affaires de l’Etat, peinent à améliorer la situation socio-économique de l’archipel où 45% des 870 000 Comoriens vivent en dessous du seuil de pauvreté et où les coupures d’eau et d’électricité font partie du quotidien. Azali a récemment gracié des opposants qu’il avait jetés en prison et nombre d’entre eux ont été contraints de s’exiler.


Vous avez aimé cet article, vous pouvez le partager. Merci d'en faire profiter à d'autres.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *