Due Diligence ? Quand Crédit Suisse enquête sur ses cadres supérieurs

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Peter Goerke , le DRH de Crédit Suisse, était connu pour sa volonté de réformer les pratiques sur les questions du genre et d’une meilleure inclusion de la diversité.

La filature ratée d’Iqbal Khan, dont la démission de son poste de patron des affaires de gestion de fortune internationales de Credit Suisse avait été annoncée début juillet, n’est pas un cas isolé. Le journal zurichois, Neue Zürcher Zeitung (NZZ) a révélé, dans un article paru la semaine dernière, qu’un autre cadre de Crédit Suisse, Peter Goerke, a été surveillé en février dernier. Crédit Suisse a reconnu lundi la surveillance en février par une société tierce de Peter Goerke, ancien directeur des ressources humaines et membre de la direction.

Iqbal Khan, d’origine pakistanaise, banquier vedette responsable de la gestion de fortune au sein du desk international de Crédit Suisse a rejoint UBS depuis sa démission en septembre dernier.

La première enquête avait attribué la responsabilité de la filature d’Iqbal Khan au directeur des opérations (COO) Pierre-Olivier Bouée ainsi qu’au chef de la sécurité de la grande banque, qui ont depuis remis leurs démissions. Selon un communiqué émis par Crédit Suisse lundi, l’ancien directeur des opérations serait aussi le responsable de cette deuxième filature. Cette nouvelle affaire met à mal la défense de l’administration de la banque qui, après l’affaire Iqbal Khan en septembre dernier, présentait l’incident comme un cas isolé.

A la suite des révélations de NZZ, elle avait indiqué vendredi avoir commencé une nouvelle enquête interne. Le cabinet d’avocat zurichois Homburger, déjà chargé de mener une investigation indépendante au moment de l’affaire Iqbal Khan, a enquêté sur ce nouveau cas ce week-end. Dans son communiqué émis lundi, la banque est venu confirmer que Peter Goerke, alors en poste, a été surveillé «par une société tierce pour le compte de Crédit Suisse pour une période de plusieurs jours en février 2019».

Les personnes responsables interrogées dans le cadre de la première enquête menée par Homburger n’ont pas fourni « d’informations véridiques » et « ont tu la surveillance de Peter Goerke », dont il ne « restait aucune trace » dans le système de la banque, selon les conclusions du deuxième rapport.

Le directeur général Tidjane Thiam et Urs Rohner, respectivement directeur général et président du conseil d’administration, ainsi que le conseil d’administration dans son ensemble, n’étaient pas au courant de ces filatures, selon les conclusions de cette deuxième enquête indépendante.


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