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C’est Inter-Services Intelligence (ISI), la principale agence d’espionnage pakistanaise, qui a fourni aux États-Unis une piste qui les a aidés à trouver et à tuer le chef d’Al-Qaïda Oussama ben Laden, a déclaré lundi le Premier ministre Imran Khan. Ce dernier, qui est en visite à Washington pour son premier voyage officiel, a fait sa révélation lors d’une interview à Fox News quand on lui a demandé si son pays allait libérer un médecin emprisonné (Shakeel Afridi) dont la fausse campagne de vaccination a aidé les États-Unis à suivre et à tuer ben Laden en 2011.
Le Pakistan a jusqu’à présent officiellement nié avoir eu connaissance de la présence du chef du terrorisme jusqu’à ce qu’il soit abattu lors d’un raid nocturne mené par des forces spéciales américaines le 2 mai 2011. L’incident a été une source d’embarras national majeur et a causé des entraves aux liens entre les deux pays.
Baier a demandé à Khan s’il comprenait le scepticisme autour de l’Agence de renseignement Inter Services (ISI) pour la fuite d’informations clés, à laquelle Khan a répondu: « Et pourtant, c’est l’ISI qui a donné l’information qui a conduit à l’emplacement d’Oussama ben Laden ». Et de poursuivre : « Si vous demandez à la CIA, c’est ISI qui a donné l’emplacement initial par le biais de la connexion téléphonique ». Imran Khan n’a pas été invité à fournir plus de détails concernant cette allusion à la géolocalisation par le biais du téléphone.
Le cerveau du 11 septembre a été retracé, après une chasse à l’homme de dix ans, à Abbottabad, une ville de garnison au nord d’Islamabad où l’académie militaire du Pakistan est basée, déclenchant des allégations selon lesquelles les autorités collaboraient avec le groupe terroriste.
Bien que le Pakistan ait toujours officiellement nié savoir que Ben Laden vivait sur son territoire, Asad Durrani, un ancien maître espion, avait déclaré en 2015 que l’ISI savait probablement où il se cachait et espérait l’utiliser comme monnaie d’échange avant d’être tué.
Un rapport du gouvernement pakistanais divulgué en 2013 a déclaré que Ben Laden est arrivé au Pakistan au printemps ou à l’été 2002 – après l’invasion de l’Afghanistan par les États-Unis en 2001 – et s’est installé à Abbottabad en août 2005.
Le rapport, qui a inventé le terme « governance implosion syndrome » (syndrome d’implosion de gouvernance) pour expliquer l’ampleur des échecs officiels à le détecter, dit qu’il a été une fois arrêté pour excès de vitesse et aimait porter un chapeau de cowboy.
Deux anciens hauts responsables militaires pakistanais ont déclaré à l’AFP en 2015 qu’un transfuge des services de renseignement pakistanais avait aidé les États-Unis dans leur chasse à Ben Laden, mais a nié que les deux pays avaient officiellement travaillé ensemble.
Se référant au médecin, Imran Khan a répondu à Bret Baier : « C’est une affaire très émotive, parce que Shakeel Afridi, au Pakistan, est considéré comme un espion ».
(avec l’AFP)
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