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Joël Toussaint suggère une Commission Nationale de Coordination des Affaires Sociales et Economiques
Patrick Belcourt, candidat malheureux aux dernières législatives, a proposé au Premier ministre, dès le 29 janvier, la mise sur pied d’un comité national pour la gestion de la crise COVID-19. Dans son courrier au Premier ministre, Belcourt affirmait se mettre à disposition pour ce comité national qui devait pouvoir « solliciter toutes les compétences pluri-disciplinaires disponibles pour gérer ce dossier sur une base non-partisane ». Joël Toussaint a également confirmé sa disponibilité pour une instance nationale« de coordination des affaires sociales et économiques ».
C’est lors d’une émission de Radio One que l’information a été révélée, notamment quand Richard Maunick s’est entretenu avec Patrick Belcourt dans l’après-midi du 23 mars. Banquier de profession, Patrick Belcourt a fait part au Premier ministre qu’il était « conscient (1) des attentes des opérateurs économiques appartenant à différents secteurs, (2) des contraintes auxquelles sont soumises les responsables de santé publique qui doivent se conformer aux protocoles de l’OMS, (3) des relations diplomatiques dont dépendent autant les ressortissants mauriciens se trouvant en Chine et dans la région du sud-est asiatique que les ressortissants de ces pays qui doivent faire face aux contingences auxquelles ils sont soumis sur le sol mauricien ».
« Eu égard à ces multiples complexités, je pense que mes compétences pourraient vous permettre de dégager les consensus les plus utiles en terme d’efficacité opérationnelle et les plus aptes à désamorcer des crises pouvant entraver les actions nécessaires », écrivait-il au Premier ministre. Patrick Belcourt nous dit être allé lui-même remettre le courrier le 29 janvier au PMO où il a été reçu par le conseiller Ken Arian.
M. Belcourt nous a expliqué que dans son approche, il fallait distinguer et coordonner deux niveaux d’action, en l’occurrence un front médical et un front sociétal. Sur ce front sociétal, il évoque la « nécessité de sortir d’un mode de gestion politique perçu comme partisan, pour rentrer dans un mode de gestion par des professionnels réunis pour l’intérêt national ». Sa première démarche aurait consisté à faire l’inventaire des ressources disponibles avec les responsables des responsables des services publics. « Pas seulement au plan sanitaire, mais dans tous les domaines de la vie publique », précise-t-il.
Patrick Belcourt envisageait ainsi, « l’implication effective des autorités locales et la participation structurée des ONG » en même temps que répertorier les faiblesses pouvant survenir au plan opérationnel. Patrick Belcourt nous confirme qu’il n’a pas obtenu de réponse du PMO, ni même un appel de Ken Arian.
Dans ce contexte, Joël Toussaint, notre rédacteur-en-chef, nous a confirmé qu’il a concrétisé l’annonce de sa disponibilité pour la mise sur pied d’une « Commission Nationale de la Coordination des Affaires Sociales et Economiques ». « J’étais dans l’aérien au moment du SRAS et j’ai fait partie d’un comité d’experts réunis par la IATA devant élaborer des procédures, notamment la suspension des opérations en l’absence de directives précises de l’OMS. C’est là que j’ai proposé que l’on se réfère à la connaissance des épidémies au lieu d’attendre l’identification exacte de l’agent pathogène. On m’a appris que mon intuition était juste et qu’elle se conformait au concept de « pathocénose ». Je ne connaissais ni le terme, ni le concept. Je n’avais pas inventé la roue, mais j’étais bien content d’avoir proposé qu’on la fasse tourner », dit-il.
Joël Toussaint a aussi eu l’expérience des programmes de relance de l’activité économique post-SRAS, en particulier dans le domaine touristique avec la Malaisie, Singapour et l’Australie. Il nous dit avoir fait part de sa disponibilité mercredi au Leader de l’Opposition qui, affirme-t-il, « est un interlocuteur officiel du Premier ministre ». Si le Leader de l’Opposition le juge utile et que le Premier ministre partage son avis, « nous aurons concrètement surmonté l’obstacle de la partisanerie », avance-t-il.