Temps de lecture : 2 minutes
Les États-Unis ont secrètement expulsé deux diplomates chinois au motif, selon le New York Times, qu’ils auraient tenté de s’introduire dans une base militaire de Virginie. Une telle expulsion, qui n’était pas survenue depuis 30 ans, intervient sur un fond de négociations commerciales particulièrement difficiles entre les deux Etats qui sont des superpuissances économiques et militaires.
L’incident s’est déroulé en septembre dans une « installation sensible » près de Norfolk, qui abrite des forces spéciales, rapportait dimanche le New York Times, qui cite plusieurs responsables américains. Un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Geng Shuang, a précisé lors d’un point presse lundi que Pékin avait « protesté officiellement » auprès de Washington. Il a dénoncé des accusations « totalement contraires aux faits » et appelé les autorités américaines à « réparer leur faute ».
Quels seraient ces faits ? Selon divers recoupements, deux responsables de l’ambassade de Chine à Washington, accompagnés de leurs épouses, se seraient présentés en voiture au poste de contrôle de cette base mais, se sont vu refuser l’accès faute d’une autorisation valide. L’agent en faction leur aurait demandé de faire demi-tour à l’intérieur du site pour en ressortir aussitôt. Au lieu de repartir toutefois, le véhicule aurait continué son chemin dans la base, échappant au contrôle des militaires américains pour finalement être bloqués par des camions qui leur ont barré le chemin. Mauvaise compréhension ou une blague que l’administration américaine aurait mal digéré ? De toute évidence, les Américains n’aiment pas rire jaune !
Cet incident intervient alors que les États-Unis et la Chine, au bout de longs mois de bras de fer sur les taxes douanières, viennent de conclure un accord commercial préliminaire. Les deux pays continuent de rivaliser sur de nombreux fronts : de l’espionnage industriel à la suprématie militaire, en passant par les violations des droits humains visant les musulmans ouïghours et la situation à Hong Kong. Les différends ne manquent pas.