Presse locale: le torchon brûle!

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Suite à une plainte de Nawaz Noorbux, Harish Chundunsing convoqué par la police

Nawaz Noorbux, le rédacteur-en-chef de Radio Plus, pas content que Harish Chundunsing, l’ancien journaliste d’investigation de Le Mag, lui soit rentré dans les plumes sur les réseaux sociaux, a sollicité la police. Les poulets, ne se retrouvant plus dans ce plumitif, s’en sont remis au directeur des poursuites publiques (DPP) pour qu’il détermine s’il faut plumer Chundunsing ou ignorer le caquetage de Noorbux. 

Harish Chundunsing (lunettes) et son avocat Me. Rishi Pursem, après l’interrogatoire dans les locaux du CCID
Nawaz Noorbux, rédacteur-en-chef Radio Plus (Photo – Le Défi)

Un drôle d’oiseau c’est quelqu’un qui fait les choses différemment ; Harish Chundunsing en serait-il un? Parmi les gens de presse, où autrefois on réglait ses comptes à coups feutrés, Harish Chundunsing change la donne et fait du rentre-dedans à un certain nombre de ses anciens confrères. Dans cette profession, Nawaz Noorbux serait un canard boiteux ?
Chundunsing affirme qu’il aurait accepté du whisky en cadeau de Mauritius Duty Free Paradise. Si c’est avéré, ça fait tâche au plan de la déontologie. Mais l’éthique des journalistes est devenue très élastique, au point où les entreprises publiques, autant que les entreprises privées, osent des faveurs auprès de ceux-là mêmes qui se donnent pour mission de les garder à l’œil.  
L’allégation ne manque pas de piquant, par ailleurs, puisque le rédacteur-en-chef de la radio qui se prétend « pli for ki pima » s’affiche aussi, notamment sur son compte Facebook, comme un musulman pratiquant et dévot.
Mais ce ne serait pas le motif de la plainte de Nawaz Noorbux car, selon Chundunsing, la police l’a interrogé par rapport au fait qu’il aurait qualifié l’intéressé de « Hajee Moofta ». Ce qualificatif, qui suggère un pèlerin qui apprécierait les gratuités, est survenu par rapport à l’allégation que Noorbux se serait rendu en pèlerinage à la Mecque avec un billet d’avion de complaisance. Le billet aurait apparemment été offert par des instances saoudiennes. Toutefois, bien des interlocuteurs musulmans font ressortir qu’il est convenu que tout dévot assure lui-même les coûts inhérents à son pèlerinage.
Harish Chundunsing répand ainsi le poil à gratter au sein de la profession et cela irrite surtout ceux qui sont visés. Le Defi Media Group a fini par réagir au bout de quelques semaines. « Cela fait quelques semaines que l’ancien journaliste Harish Chundunsing s’en prend virulemment au Défi Media Group dans ses posts sur Facebook. Ses attaques sont dirigées contre la direction, des journalistes et des responsables du groupe. D’autres confrères, ainsi que des personnalités politiques et des conseillers sont également dans le viseur de ce Monsieur « Clean » qui s’érige en donneur de leçons, en moralisateur et en défenseur des principes d’honnêteté et d’intégrité », peut-on lire dans un article paru le 4 novembre dernier.
Le Défi a alors choisi de faire référence au fait que Harish Chundunsing avait eu pour partenaires d’affaires, Rakesh Gooljaury et Nandanee Soornack. L’article du journal suggère qu’il n’y aurait pas eu de réactions aux écrits de Harish Chundunsing en raison de sa maladie. Le ton était au persiflage : « On ne peut dès lors que ressentir de la compassion, pour ne pas dire de la pitié, pour cet homme qui traverse une douloureuse épreuve. Nous lui souhaitons bon courage ».
Puis il y a eu le nouveau dispositif légal posé par l’amendement à la législation à l’ICT Act. La nouvelle loi prévoit que quiconque se sentirait angoissé ou agacé à la suite de certains propos sur Facebook pourrait recourir à la police pour initier une action à l’encontre de l’auteur. Dans un entretien avec des journalistes sélectionnés par ses soins (Nawaz Noorbux, Abdoolah Yearally et Rabin Bhujun, ce dernier étant aussi visé par Chundunsing dans une autre affaire certainement plus grave), le ministre Maneesh Gobin avait rassuré que le nouveau dispositif légal visait surtout à protéger les personnes victimes de sextorsion et que cela n’ouvrait pas la voie à la délation frivole.
Maintenant que les policiers ont sollicité l’avis du DPP, ce serait effectivement le comble si le bureau du procureur arrivait à la conclusion que la démarche de Noorbux serait de nature frivole !
Le revers éventuel pour Noorbux serait alors un désaveu certain pour Gobin…


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